Aérophones des hauts plateaux andins.
Instruments anciens , dont
certains datent vraisemblablement de la première moitié du XXeme siècle.Bien
que très différents les uns des autres ils présentent tous certains paramètres
qui leurs confèrent une spécificité commune, notamment celle d'accéder aux
registres supérieurs, modes de fonctionnement des plus utilisés dans les
aérophones droits à orifices latéraux (flutes droites) des communautés Andines.
Les instruments actuels, notamment la quena créole, qui est une évolution de
ces instruments, a su conserver, sous sa forme moderne, ces paramètres
fondamentaux . Ceci lui permet de s'exprimer couramment sur plus de trois
registres, surprenant toujours par sa
puissance et sa tessiture, et permettant ainsi grace au travail de l’interprète
d'exploiter au mieux les capacités de "virtuosité" de cet instrument.
Expérimentalement, on peut certes
toujours tenter de s'en éloigner en modifiant certain de ces paramètres
fondamentaux. On remarque d'ailleurs dans beaucoup d'aérophones de l'époque
précolombienne, pour parler essentiellement des quenas, des mesures de perces
latérales assez différentes de ce que l'on observe actuellement, ce qui ne
manque pas de questionner alors sur l'usage sonore de ces instruments. Le fait
est que l'évolution contemporaine de l'instrument, dans le but évident, entre autres,
de s'adapter à la gamme occidentale à tempérament égaux, pour rendre
ainsi son usage plus "universel", a apporté des modifications pertinentes
et toujours efficaces, quand il a été
bien sûr pris soin de préserver des paramètres fondamentaux, ce qui
donne actuellement des instruments qui procurent ce que l'on est en droit d'en
attendre, principalement en terme à la fois
d'authenticité et de modernité. En revanche, modifier les rapports de
segments, ou reformer la perce, pour, par exemple, se rapprocher des
instruments occidentaux et tenter des expériences d'hybridation, nécessite une
révision complète de la conception originelle et porte rapidement atteinte à
ces éléments caractérisants. Et cela, si tant est que ce soit bien défini, et
dans quel but, modifie alors les rapports de proportions, faisant ainsi le plus
souvent perdre à l'instrument ses caractéristiques d'équilibre. Même et surtout
en revoyant aussi la position et le nombre des trous latéraux ,ce qui est
d'ailleurs incontournable quand de plus on réforme notamment la perce
cylindrique, on ne fait qu'aggraver encore un peu plus les choses. Alors qu'il
suffit de se contenter d'observer ce qui s'est fait depuis longtemps,
originellement, et de comparer avec ce qui se fait actuellement pour
s'apercevoir que l'évolution , même si elle semble modifier en apparence
l'instrument, n'en reste pas moins fondamentalement assujettie à ce que l'on
peut qualifier de normes établies. Et de se dire aussi que ces normes ont
été déterminées en des temps où les
moyens matériels n'avaient rien de comparable. En résumé , l'intelligence
seule, quelle que soit l'époque, peut valoir tous les outils du monde,
simplement en établissant les règles intransigeantes qui vont caractériser un
système. Ce système a beau évoluer, si il veut conserver ses caractéristiques,
s'affranchir de ces règles relève alors dans le meilleur des cas de
l'expérimentation, et au pire de l'absurdité. Privilégier le spectaculaire dans
l'élaboration du spectacle revient souvent à se tromper de chemin.
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Aerófonos del altiplano
andino.
Instrumentos antiguos, de
los cuales algunos datan probablemente de la primera mitad del siglo XX. Aunque
sean muy diferentes los unos de los otros, todos presentan ciertos parámetros
que les confieren una especificidad común, en particular la de acceder a los
registros superiores, modos de funcionamiento más usados en los aerófonos
rectos de orificios laterales (flautas rectas) de las comunidades andinas. Entre
los instrumentos actuales, la quena criolla, que es una evolución de aquellos, supo
conservar en su forma moderna esos parámetros fundamentales. Esto le permite
expresarse de manera corriente en más de tres registros, sorprender por su
potencia y su tesitura, así como permitirle al intérprete explotar a lo máximo
las capacidades de “virtuosidad” del instrumento. De manera experimental,
siempre se puede intentar alejarse de algunos de los parámetros fundamentales y
modificarlos. Así, en el caso de las quenas, se puede notar en muchos aerófonos
de la época precolombinaunas medidas de taladro laterales bastante diferentes
de lo que se observa actualmente, lo que conduce a cuestionarse acerca del uso
sonoro de estos instrumentos. De hecho, la evolución contemporánea del
instrumento, con el evidente propósito, entre otros, de adaptarse a la gama
occidental de temperamentos iguales para permitirle una utilización más
“universal”, aportó modificaciones pertinentes y eficaces, siempre y cuando se
preservaran los parámetros fundamentales, lo que produce actualmente
instrumentos que procuran lo que se puede esperar de ellos en términos de
autenticidad y de modernidad.En cambio, modificar las relaciones de segmentoo
volver a taladrar para, por ejemplo, acercarse a los instrumentos occidentales
e intentar experiencias de hibridación, necesita una revisión completa de la
concepción original y perjudica rápidamente los elementos distintivos. Aunque
esto se defina bien y se precisa el objetivo, modifica las relaciones de
proporciones, lo que a menudo le hace perder al instrumento sus características
de equilibrio. Además,se agrava el problema si se corrige la posición y el número
de agujeros laterales, lo que es imprescindible si se reforma el taladro
cilíndrico. En realidad, basta contentarse con observar lo hecho desde hace
tiempo, originalmente, y comparar con lo que se hace actualmente para notar que
la evolución, aunque parezca modificar el instrumento, permanece
fundamentalmente sometida a lo que se puede calificar las normas establecidas.
También cabe entender que se determinaron dichas normas en tiempos en los que los
medios materiales no eran comparables. En resumen, cual sea la época, la
inteligencia sola puede valer todas las herramientas del mundo si se establecen
las reglas intransigentes que van a caracterizar un sistema. Por más que
evolucione este sistema, librarse de esas reglas conduce en el mejor de los
casos auna experimentación, y enel peor aalgo absurdosi se quiere
conservar sus características. Privilegiar lo espectacular en la elaboración
del espectáculo significa a menudo equivocarse de camino.
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Gracias por la ayuda de la traduccion de: http://savoiebolivia.blogspot.com/